Retour sur le Hellfest 2024 par Mémé Migou bénévole et festivalière
Après l’expérience de bénévolat de Mémé, on revient sur la musique et ce qu’elle a pensé de ce Hellfest 2024.
Bon, et si on parlait musique un peu ?
1/ Jeudi
Vous aurez compris que je n’ai pas vu autant de concerts que j’aurais fait si j’avais été festivalière.
M’est le jeu ma pauv’ Lucette. Et au final, partant du principe que j’ai accepté le bénévolat et que je n’ai pas payé le sésame, cela ne m’a pas dérangée.
Commençant le shift à 19h jusqu’à minuit, je décide d’aller muser, avant le grand début du festival, devant la Hellstage.
Non sans une bonne raison, par ailleurs. Et même deux. Pour commencer, je voulais absolument revoir Atrocia, groupe que j’avais au Muscadeath en septembre dernier et que j’avais pas mal kiffé.
Histoire de voir s’ils allaient transformer l’essai.
Arrivée un peu plus tôt, je verrai la fin du set de Turtles Junior, des Indonésiens.
Juste après, Broken Bomb, et son punk hardcore revendicateur. Dans le public, ça répond bien.
D’ailleurs, autour de moi, je vois les festivaliers arriver avec leurs chariots et autres tentes.
Les premiers pikachus pointent le bout du nez.
Mais sincèrement, je n’en aurai pas beaucoup vus sur tout le fest. Peut-être aussi que je n’étais pas aux mêmes endroits. J’ai laissé les Mainstages de côté… Donc, moins de Pikachus…
mais beaucoup ont tout de même réussi à slamer sur Batuschka ! Non les gars ! Nannnnn ! Les codes, quoi…. D’un autre côté, la culture metal est une contre-culture, qui rejette les codes établis…
pour en créer de nouveaux. Alors, petit pavé dans la mare, mini débat : faut-il des codes dans le metal, stye : on ne slame pas sur du black ! ? Ou on dit fuck ! On fait c’qu’on veut … ? J’avoue qu’entre les deux, mon cœur balance…
Ont suivi, les anglais de Manic Aggression. Pas complètement ma cup of tea, mais ils font bien le taf.
Là aussi, le public est assez nombreux, massé devant la Hellstage,
et ça commence à danser et légèrement pogoter. Me feront bien rire, les jeunes en kilts et torses nus bien bombés, comme de petits coqs prêts à montrer les pecs entretenus de longue haleine pour ce jour…
Mais voilà que monte sur scène Atrocia. Là, ça ne va pas être la même crémerie.
Après les quelques sets à tendance punk, hardcore et crossover thrashisant, la lourdeur s’invite sur scène.
Atrocia, c’est du bon Death Metal qui growle profondément. J’ai vite jeté un œil autour de moi, me disant que les pikachus risquaient fort bien de vite prendre peur et partir dare-dare…
Pour ma part, le défi est relevé. Atrocia est définitivement un groupe que je prendrai plaisir à suivre.
La seconde raison pour laquelle je souhaitais également me trouver devant la Hellstage, c’était pour capter un ancien collègue de webzine, Mitch.
Eh oui, on échange beaucoup sur les réseaux sociaux, mais un jour, si on le peut, c’est bien de pouvoir aller à la rencontre de ceux et celles avec qui on papote régulièrement, comme de vieux potes.
Sous les tentes, j’aurai l’heur de rencontrer enfin Saïda, que je côtoie depuis 2019 sur les réseaux.
Dans les coulisses, ce sera Alexis (Hard Mind, Poisoned Gift) que je croiserai.
Quant au carré VIP, il me verra croiser le chemin de l’excellent Christophe Bourry, que j’ai pu interviewer à plusieurs reprises pour son Furios Fest, ainsi que Mika Hell de Metallian/France Black Death Grind et sa femme. Sans oublier les comparses de Memento Mori, mes Papys du Léon, Izzy, et plein d’autres belles rencontres…
Il est temps pour moi de reprendre le chemin de la cathédrale et d’aller retrouver une bonne partie de l’équipe brestoise de bénévoles… devant l’un des concerts inauguraux : KOMODRAG & THE MOUNODOR.
En bons finistériens que nous étions, il était logique de venir soutenir la scène douarneniste.
Qui a le vent en poupe, il faut bien l’avouer. Et il faut dire qu’ils ont offert un sacré show !
C’est amusant, en regardant l’un des chanteurs (rappelons qu’il y a ici deux groupes réunis, avec deux batteurs et plusieurs chanteurs à tour de rôle), dans son apparence scénique, dans son maintien, je pensais à Freddy Mercury…
Il est 18h… temps de remonter doucement vers le campement, se mettre en tenue et arriver pour le premier shift une petite demi-heure en avance.
Mais ma soirée ne se terminera pas là ! J’étais passablement éreintée, mais j’avais une envie folle de ne pas clôturer ce jeudi sur cette note.
Sous la Temple, il y a Cradle of Filth ! On se motivera avec la copine Violette pour refaire tout le trajet jusqu’à la scène. Juste à côté, on entend la fin du set de Sodom… Nous resterons en place, sur l’arrière de la Temple, tant il y avait du public.
Cradle, j’avais pu les voir à Rennes, il y a peu. De mon souvenir, ils ont joué un set quasi équivalent. Un set sans fausse note, si ce n’est cette réflexion qui m’a sautée aux oreilles.
J’ai bien l’impression que Dany ne chante plus aussi aigu qu’auparavant. Certes, il y a toujours ce cri reconnaissable entre mille, mais le chant hyper haut, il n’y en a plus tant que ça. Très vite, il redescend sur une tessiture soit medium, soit dans un growl bien plus grave. Après, c’est normal que la voix puisse se perdre un peu avec l’âge…
2/ Vendredi
Second jour… Je termine mon service à 14h… le temps de manger, me rafraîchir et me changer… je ne suis pas sur site avant 15h.
Nous serons plusieurs de l’équipe à aller sur le stand de Merch (celui dans la Hell City Square et non le temple du merch à l’interieur du site avec une queue que même Rocco Siffredi envierait ! ).
Camille voulait voir Pixel Vengeur, pour ma part, j’allais droit sur le stand des Editions Flammes Noires pour acheter le livre de l’excellent collectif « Les Enfants de Dagon ». Au passage, un instrument nécessaire fera désormais partie de mon sac banane : un éventail !!!
Tout ça pour dire que le premier concert que je verrai ce vendredi-là, n’est autre que Kanonenfieber. Je serais bien allée soutenir les copains de Basaalt… mais Kanonenfieber dans la balance… Ça a vite penché en faveur des allemands.
Comment expliquer un set aussi complet ?
Le show débute sur des pétarades (avec mon état de fatigue, je sursautais à chaque fois…), figurant des coups de fusils ou des obus. Sur la scène, c’est un paysage apocalyptique, avec force jets de flammes. La première guerre mondiale est là, sous notre nez.
Avec la vision allemande, mais à échelle humaine et non prosélyte, puisqu’ils sont de Bamberg. Nous avons des tableaux qui se succèdent et qui narrent leur histoire. C’est poignant. De nombreux changements de décors, mais surtout de costumes, allant jusqu’à revêtir celui de l’outre-tombe… J’en suis sortie épatée, atterrée même.. mais avec un petit chose qui me chafouinait. T
ous ces changements de costumes, la grandiloquence de certains (le lance-flamme à tête de mort), m’ont parfois fait pensé à Rammstein (pas au niveau la musique, on est bien d’accord)… Pour moi, c’était un peu too much. Ça a fini par desservir mon attention. Mais foin de tout cela ! J’en garde une excellent souvenir….
Je passe juste à côté, sous l’Altar, pour voir les australiens de Ne Obliviscaris.
J’ai souvent regardé des lives de ce groupe. C’est toujours au cordeau, sans pour autant manquer d’âme. Il y a de la communion avec le public et les grands titres sont joués. Un très beau moment de force et de douceur à la fois. Mais là aussi, quelque chose ne m’allait pas…
Ce que j’aime, chez Ne Obliviscaris, c’est la dualité entre Tim Charles, blond à la voix claire et Xenoyr, la contrepartie sombre, tant dans le visuel que dans la voix. Je suis sous le charme de Xenoyr. Complètement. Sauf qu’il n’est pas sur scène !
Depuis un moment, c’est James Dorton qui le remplace en live. Il va et vient entre la scène et les coulisses, comme s’il ne voulait pas être un membre à part entière, mais un guest sur tout le set. Un guest de qualité, n’oublions pas qu’il est aussi le vocaliste de The Faceless. Il chante excessivement bien. Mais… ce n’est pas Xenoyr. Il n’a pas ce côté long cheveux noirs, sur une présence scénique monolythique et intrigante. Bah… ça m’a tracassée… Je suis retournée me placer pour Satyricon.
Ahhh… Satyricon ! Mais bordel ! Vous vous rendez compte des légendes qu’il y a sur scène ? Tout le long du set, je me dis : « Mémé, fous-t’en plein les mirettes et les escargoulettes ! » Sauf que j’avais une mission : faire signer un vinyle pour un ami absent. Je remonte chercher les albums à faire dédicacer… le temps de tout traverser jusqu’à la Warzone et plus encore, puis de revenir à temps pour Emperor, j’ai dû louper une partie des sets de Satyricon et d’Amorphis. Sauf que je me suis emmêlé les pinceaux. Les albums étaient ceux d’Amorphis, qui livrait un show monumental, paraît-il… Ahhhh ces vieux neurones à Mémé ! Quel dommage. Pas grave, Emperor est là et je suis toute ouïe.
Là aussi, on parle de légendes ! Et là aussi, j’ai eu l’occasion de les voir il n’y a pas si longtemps, à Rennes, pour l’anniversaire de Garmonbozia. Pour l’un comme pour l’autre, une vraie leçon de black metal ! Un set qui te chope aux tripes et ne te lâche qu’une fois que les dernières notes ont fini de résonner. On ne peut pas se raisonner, c’est comme ça, c’est Emperor, le bien nommé.
Le Hellfest, c’est à chaque fois de cruels dilemmes : ce concert ou celui-là ? Je reste garder ma place ou je vais voir le concert d’à côté ? Je m’étais pourtant jurée d’aller voir Pain of Salvation. J’attendais son « Disco Queen » avec impatience… Oui mais ! Il y a Anaal Nathrakh juste après et j’ai une envie folle de les voir !
Comme je suis plutôt bien placée, à la barrière, je décide de rester. Je croise le copain Virgile Tollé, interviewer et chroniqueur, qui sera placé pas très loin de moi. Ce qui nous vaudra, à la fin du set, un échange de regard lourd de sens, avec les mêmes paroles en même temps : « putain, la violence ! »
Je connais bien évidemment Anaal Nathrakh, mais uniquement sur albums. Je n’avais pas eu la curiosité d’aller voir sur Youtube ce que ça donne en live. Bah mazette ! J’en ai plris plein la margoulette ! Je n’avais absolument pas imaginé un tel déferlement de vitriol chanté. En même temps, avec un chanteur qui se nomme Vitriol… what else ?! Jusque dans son visage qui se déformait…
Le line up n’était pas complet. Du duo, nous n’avions que Vitriol. Néanmoins, les musiciens de session ont fait le job plus qu’à merveille. Certes, le show n’était pas complètement parfait, j’avais même l’impression que le chant était parfois un peu bas niveau ton, mais fuck ! Tout ça a été balayé par ce qu’ils nous ont offert ! Comme quoi, il ne faut pas toujours chercher la perfection, mais la sincérité de l’action. Bruno G, qui filmera tous les concerts auxquels il a participé (et il y en a un paquet) pour sa chaîne Youtube (ConcertsMetal-BZH) aura exactement la même réaction que Virgile et moi. Ce sera, de loin, l’un des deux concerts du Hellfest 2024 qui me resteront en tête. Wow ! J’en reviens toujours pas ! (Et le concert sur Arte ne reflète pas ce qu’on a vécu intrinsèquement… dommage).
2h du mat… j’ai encore des frissons, mais faut rentrer se coucher… enfin, bavarder et boire un dernier coup aussi…
3/ Samedi
Troisième jour… il pleut ! Et pas qu’un peu ! Après une douche salvatrice et surtout un bon p’tit dej, je file profiter de quelques concerts. Ça commence avec la fin du set de Përl, sur la Valley toute neuve.
Cette nana a un de ces grains de voix qu’on reconnaît de suite. Je l’avais découverte en guest sur le titre « Devenir le Soleil » de Helioss. Un peu plus tard, elle a sorti son propre album, avec des titres très catchy. Pour autant j’avoue avoir lâché l’affaire. Là, avec sa prestation et malgré la pluie qui rentrait bien dans les os, j’ai une folle envie de me replonger dans sa discographie. Subjuguée !
Juste en face, sur la Warzone, les Fallen Lillies entament leur set. Mince, je suis absolument désolée car je n’ai pas trop de souvenirs de leur presta. Non qu’elle fut de mauvaise qualité. Loin de là. Mais j’étais dans l’attente du groupe suivant, sur la Valley, j’ai jeté une oreille pour découvrir. Trouvant plutôt bien foutu, mais n’étant pas ma came, je suis vite repartie en face.
Konvent. Du Death Doom danois entièrement féminin. Petite parenthèse : Përl, les Fallen Lillies, Konvent… on sent le « more women on stage »… Je ne suis pas contre, loin de là, mais grouper tous les groupes féminins ensemble, histoire de se dédouaner et dire qu’on l’a fait, j’ai trouvé ça un peu moyen… Mais peut-être que je vais chercher trop loin. Revenons à Konvent… qui ne m’a absolument pas convaincue. Sur papier, cela aurait dû. Et Rikke Emilie List, la chanteuse, avec sa prestance de grande prêtresse en imposait… Mais pas sa voix. Je lui ai trouvé un petit manque de force, pour un tout ma foi assez égal. Déçue, Mémé !
Zou ! Je file vers la Mainstage, pour l’une des rares fois où l’on aura pu m’y voir. Je reste au loin, le public est déjà largement présent… Sur scène (enfin, surtout sur les écrans), je peux voir Alien Weaponry. La relève est assurée. Et qui plus est, on a droit aux instruments et autres hakas de leur Nouvelle-Zélande. C’est assez impressionnant à voir. Cependant, étant assez loin, je ne suis pas vraiment rentrée dans le set…
Bon, il est plus que temps que j’aille prester mes quelques heures de lavages de gamelles… On se retrouve pour… Argl ! Encore un cruel dilemme ! Nile ou Mr Bungle ? En attendant de choisir, je vais me prendre une bière.
Et merde ! Sur le site, on est obligé de se prendre une 50 cl. Moi qui déteste les grandes quantités.
C’est vrai, quoi, ça ne bulle plus quand tu arrives à la moitié… Donc, je bois mon demi-litre de bière en compagnie de Gévaudan (DALP, Supplices, In Hell), on rejoint Virgile, on se place à la barrière, juste devant la scène pour le concert de Mr Bungle (finalement, on a choisi… surtout que Karl Sanders n’était pas sur scène, avec Nile). On échange avec un super fan, qui n’aura de cesse de sautiller dans mon dos.
Attention, je ne râle aucunement. Il me donnait envie d’en faire autant. Sauf que… le demi-litre de bière s’est rappelé à moi… Enfin, à ma vessie. Et sautiller dans ces moments-là, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux à faire. Au bout de 3 titres, me voilà à filer jusqu’aux toilettes les plus proches. Bien entendu, au vu du peuple massé pour l’un des concerts phare de la soirée… même pas en rêve j’ose fendre à nouveau la foule pour retrouver les copains. Je verrai le set, debout sur une table entre la Valley et la Warzone, trempée comme ce n’est pas permis. Le show en lui-même ? Je m’attendais à mieux… Plus de « Pink Cigarette »…
Conclusion, je perds mes deux copains et termine la soirée en solo devant Dismember.
Dismember, ils ont atomisé la salle… mais pas Mémé ! Non pas que j’aie trouvé ça moyen ou autre.. Non… j’étais tellement usée que je me suis endormie debout, quasi à la barrière, malgré les slameurs qui me passaient au-dessus de la tête. Pour la soirée, c’était le glas. Je suis rentrée, sans un regard pour Metallica et son feu d’artifices… C’est con, mais je ne m’en plains pas.
4/ Dimanche
Dernier jour… Et pour cet ultime rotation au catering, je fais du 9h-14h. Nickel ! Dès 14h, j’ai temps libre jusqu’au bout du bout. Et je compte bien en profiter !
On peut se demander si le Hellfest c’est mieux en groupe ou en solo…
Largement, je répondrais en solo ! On fait ce qu’on a envie, quand on en a envie. On va voir qui on veut, on n’est pas obligée de suivre le groupe, de s’attendre mutuellement. Et c’est en cela que j’ai kiffé grave cette dernière journée.
J’ai passé un peu de temps avec les copains finistériens, j’ai virevolté au carré VIP, j’ai discuté avec les uns et les autres… En ligne de mire musicale, j’avais à planter mes guibolles dans les deux tentes… surtout la Temple. Tout en faisant un petit détour sur la Hellstage.
Pourquoi ? Parce qu’il y avait FT-17 ! Et qu’ils méritent qu’on viennent les soutenir ! C’est excellent, ce qu’ils proposent ! Et c’est là où j’ai croisé Eva… Et leur set a fait mouche, j’en ai entendu parler par d’autres qui ne connaissaient nullement. Alors, si vous avez l’occasion d’aller les voir, n’hésitez pas une seconde !
J’arrive un peu tardivement pour le set de Yoth Iria. De là où je suis placée, je vois en partie le chanteur faire son show. Il en fera couler de l’encre numérique. J’avais les copains en train de commenter en direct l’état avancé d’ébriété… Mais le reste du groupe était bel et bien présent. Et pour ma part, ce que j’entendais, c’était franchement bon.
Je pars à la recherche des copains, que je n’ai pas eu l’occas’ de voir de tout le fest. C’était le moment ou jamais… Donc, petit détour vers le carré VIP et accolades !
On trinque ensemble tout en se plaçant déjà pour le concert de Batuschka. Des deux potes, l’un n’aime absolument pas le black metal. Il nous prévient qu’il partira dès que le concert débutera, chose qu’il ne fera pas… il restera tout au long… C’est un signe ! Moi, j’étais à la barrière, sur le côté, mais pas trop loin. Et là… ma seconde grosse claque du Hellfest !
Le cercueil, les bougies qu’ils allument les unes après les autres, l’encens qui diffuse son parfum, les lumières dans les tons jaunes, sur fond de fumée… Et l’entrée du groupe avec les ustensiles d’une messe orthodoxe. Ils seront 5 en façade. Aucun ne bougera, sauf le chanteur principal, qui gesticulera de façon très minimaliste. Derrière un second guitariste, un bassiste et un batteur. Il s’agit du Batuschka de Krzysztof Drabikowski, le compositeur de « Litourgiya », qu’ils joueront après avoir délivré des titres de son dernier album, « Panihida ». Je suis littéralement hypnotisée par ce qui se passe devant moi. Cette messe des morts, avec ce prêtre qui vient invoquer les enfers de sa voix de chacal… Juste wow ! Wow wow wow !
Une fois le set terminé, ils viendront éteindre les bougies une à une. Et le chanteur descendra dans la fosse saluer le public. Alors j’attends mon tour. Il n’arrivera jamais jusqu’à moi. Qu’à cela ne tienne… Si la montagne ne vient pas à toi, c’est toi qui doit y aller… C’est démasqué (pourant on est loin d’une fin à la Scoubidoo) que j’aurai droit à un bon hug où j’ai eu le loisir de lui dire tout le bien que j’ai pensé de ce spectacle….
Et j’en profite pour faire dédicacer ma casquette de Memento Mori Webzine. Je resterai sur un petit nuage encore bien longtemps (suis-je d’ailleurs redescendue?)
C’en est suivie une soirée hallucinante ! Après Batuschka, il y avait Tiamat. Un peu déboussolée par le slim fleuri et le petit chapeau à pompon de Johan Edlund, le reste était une pure merveille… J’ai la chance de pouvoir croiser les gars afin de faire dédicacer les albums (et ma casquette, bis). Je vous avouer que croiser Johan Edlung, qui vous plante son regard bleu dans les yeux sans un petit sourire.. Bah… on est à deux doigts de se chier dessus…
Juste à côté, il y avait I Am Morbid. Je ne suis pas une grande fan de la personne qu’est David Vincent… mais, c’était une terrible voix de Morbid Angel, dont il se fait la copie dans ce projet.
Ça sue la testostérone de partout. Surtout avec les guitaristes qui l’accompagnaient. A la batterie, une autre légende, Pete Sandoval… Il fallait le voir, ce concert… Et je l’ai vu de près. Check, ça, c’est fait…
Et pour finir… Dimmu Borgir. Je n’aurai que le son. L’image me sera en partie cachée. Tout ce que je vois, c’est Shagrath remettre ses longues mèches en place. Par contre, musicalement, ça envoyait du lourd. Les fans étaient heureux de terminer sur cette note.
Voilà… le Hellfest se termine… mais non sans avoir fait un dernier tour au carré VIP, une première fois, puis une seconde. OK… J’étais rentrée au camping où je croise Gustavo (allez check son profil IG de photographe : manuelfernandezphotographie ), l’un des bénévoles brestois.
On entend de la musique et on se dit qu’on suivrait bien le chemin qui nous mène vers elle. On arrive sur le camping des festivaliers où on ne fait pas de vieux os et hop ! Direction le carré VIP, toujours ouvert. C’est là que nous faisons la super rencontre de Marc, le N°1 des bénévoles du Hellfest en matière de PMR.
Il faudra d’ailleurs que Mémé reprenne contact afin de l’interviewer ! C’est sur cette note que s’est donc terminé mon Hellfest 2024, version bénévole.
Maintenant, place aux autres festivals !
Merci à toi !
Il est génial et très bien expliqué cet article