Motocultor 2024 – Jour 3 – samedi 17 aout 2024

Motocultor 2024 – Jour 3 – samedi 17 aout 2024

Le Motocultor 2024
Du 15 au 18 août 2024
Carhaix – 29

Texte : Mémé Migou

Photos : Branwenn Photographie

https://www.instagram.com/branwennphotographie/

 Merci pour les photos et RDV sur son site

Samedi 17 août

Houlàlààààà… 3ème jour du festival Motocultor et la fatigue commence à se faire sentir quelque peu.

Par rapport aux précédentes journées, le public est déjà plus nombreux.

Eh ouais ! C’est le week-end, ma bonne dame !

Ceux qui n’ont pas eu l’heur d’être en vacances ou de prendre quelques récups se sont vengés sur le samedi.

Pour ma part, je me suis encore couchée tard (non non, je ne donne pas dans la Saez attitude, si je suis rendue sourde, c’est uniquement dû à la vieillesse de Mémé) à discuter avec les compagnons de tentes et de campement.

Car il faut bien l’avouer, si certains aiment leur tranquillité, d’autres les combats de caddies ou la « dance défonce » sous la tente du Macumba à coups de riffs des guitares d’Emile et de ses Images, ce qui importe, c’est d’être raccord avec soi.

Moi, j’aime discutailler, un p ‘tit verre de whis… euh… une tisane à la main (vous y croyez, au coup de la verveine ? Non ? Moi non plus).

Bref, on a refait le monde et c’était sympa. Un monde plus Humain, avec beauuuuuuucoup de musique dedans et moins de cons.

Donc, je reprends : houlàlààààà… la fatigue commence à faire ressortir les courbatures de Mémé.

Mais qu’à cela ne tienne, elle sera là dès les premiers concerts pour soutenir, pour découvrir, pour profiter, quoi !

On commence avec FANGE sur la grande scène.

Oui, Je démarre pas mal sur les grandes scènes car mon entrée VIP (non je ne me la pète pas, mais l’entrée presse se faisant au même endroit, on ne va pas cracher dessus… ça permet un gain de temps énorme).
Pour le coup, le public, bien que déjà présent, est encore clairsemé.

On ne sent pas encore l’envie de pogoter ou circle piter (oui, on n’est pas loin de pitié, je l’admets).

Pourtant, le set s’y prête.

Ce mélange d’Indus, Sludge et chant HxC apport une bonne dose de colère propice à réveiller les endormis (littéralement comme poétiquement…

il faut bien admettre que nous sommes parfois en somnolence neuronale face à certaines situations…).

De quoi nous filer l’envie d’en découdre ! (Bon, après, il faut repriser ce qu’on a décousu… c’est pas top, mais ça défoule).
Et avec ça, ma p’tit dame, j’vous mets quoi ?

Bah… Une bonne dose de passages lourds prompts à vous faire jouer les Shaddocks et pomper, creuser le sol, la prairie de Kerampuilh désormais sèche.
FANGE, ses guitares incisives, ses samples, sa lourdeur, c’est sale, c’est vénère.

Dans le public, ça réagit d’une façon tout autre qu’avec Karras.
Et il est cool, également, de voir des groupes de la veille venir soutenir leurs homologues.

Juste à côté de moi, il y a les gars de HEXIS, qui ont délivré un set d’enfer, vendredi.

Pour le second slot, je file vers les tentes qui, jusque là, m’ont offert des concerts qui m’ont émue

. Je commence à me dire que je deviens fan de Progst (mot valise en prog et post).

En l’occurrence, il s’agit de POTHAMUS. J’avais déjà linké du Pothamus, je savais que j’appréciais, sans connaître plus que ça. J’avais juste hâte de les voir en live.

Malgré une très bonne prestation, je reste quelque peu mitigée

Frustrée, plutôt ! Car là où le bât blesse, pour ma part, c’est qu’on sent bien les montées en puissance.

On est dedans. On lève les bras, les paumes dirigées vers le ciel, on est en communion autant qu’en tension…

C’est bon les préliminaires, faut y aller… Vous l’aurez compris, j’attendais que ça éclate…

Mais la jouissance fait pchiiiit.
D’accord, je suis vacharde… Ça explose, mais il me manque quelque chose.

Peut-être des changements de tempo ? Pourtant, tous les ingrédients sont là. Il y a quelque chose d’animiste.

Le set tient du rituel, avec de l’encens sur scène et un jeu de batterie qui appelle les forces de la terre à se manifester.

Ils sont 3 sur scène, avec un chanteur guitariste qui se balance, à moitié courbé, scrutant ses comparses d’un regard si perçant, un regard de musicien de chambre (non ce n’est pas une insulte. La musique de chambre fait partie de ces musiques en petits groupes, où le regard est important pour une mise en place de qualité).
Donc ça monte en intensité, ça monte… et en guise d’éclat, on monte encore d’un palier.

Le tout sur un tempo toujours lent et relativement répétitif, digne d’une transe.

Il n’y a pas d’accalmie pour que notre esprit puisse se poser, ingurgiter, comprendre et repartir de plus belle. De ce sabbat, j’en reste spectatrice, à défaut d’être participante.

Comme je n’ai pas envie d’un nouveau groupe de HxC, je migre sous la tente voisine.

C’est qui ? LYSISTRATA ? Clairement, on est ici dans un groupe de Rock Progressif.

1 Batteur-chanteur, 1 guitariste au backing vocal et 1 basse qui vont nous offrir des titres entre le rock chaloupé et d’autres plus lourds, rappelant les slows à Mémé… mais en plus musclé (on n’est portant pas encore avec Bernard Minet!).

On relèvera des plans musicaux et des breaks intéressants qui cassent le côté poppy qu’on pourrait leur trouver.

Je ne pensais pas rester longtemps mais finalement, c’est assez agréable de rester sous cette tente !

Et je suis curieuse de savoir comment va réagir le public…

« Je suis là depuis mercredi. Mon 1er Motoc, c’était en 2013. Après une pause de 6 ans, c’est la première fois que je reviens depuis 2018… et sur le nouveau site. C’est mieux ici, c’est plus adapté. Sur ce 3ème jour, je suis venu surtout pour écouter du Black, et je découvre des groupes comme Skynd, Les Compagnons du Gras Jambon [ndm : tous deux passés la veille] ou encore Gravekult. Les ouvertures des journées sont très bonnes. Dewolf, Shy Low… » – Anonyme

« J’attends particulièrement Sonata Artica
– Opeth, Jinjer, Jamais eu l’occasion de les voir.
– Beast in Black, découverts quelques jours avant le fest et j’ai adoré. » – Maël et Giulia

« C’est mon 3ème Motoc. La première fois à Saint Nolff, puis je suis venu l’an passé 1 seul jour. Et là, c’est les 4. 4 jours au Hellfest, 4 jours au Motocultor. Quand on aime, on ne compte pas.
Je ne suis pas flambeur, alors je peux me permettre de me faire plaisir de temps en temps.
Madame, c’était son 1er Hellfest, l’an passé. Elle aime le Metal, mais ne fait pas de fest… Là, ça y est, elle a chopé le virus ! Ici, sur ce site, c’est mieux. La météo, on ne sait pas trop…
Mon coup de cœur, c’est Infected Rain. C’était cool. Wargasm, je me suis surpris à tenir tout le concert, malgré les slams et les pogos.

Je suis plutôt Neo, j’aime quand c’est mélangé, fusion. Et je ne suis pas un pur Metalleux.

Je fais partie d’un groupe de punk de Brest « Storlak’ Tariv ».

En plus, je m’appelle Jonathan.. Tu sais… « Qu’est-ce qui est jaune et que l’on attend ? La Révolution ! » – Jonathan

Voilà, j’étais partie déjeuner et j’en ai profité pour faire quelques interviews et autres papotages.

C’est Manu, de la page Humans of Metal, qui vient me chercher pour m’emmener voir DIDIER SUPER.

Moi, je n’avais pas envie. Mais pas du tout. Pas dans le trip. Mais j’y vais, histoire de ne pas mourir idiote.

La tente est littéralement blindée. Ça dégueule de Metalleux et Metalleuses qui attendent d’avoir les oreilles écorchées par les propos de Didier Super. Eh oui, on aime se faire mal.

Sous cette tente, dans ce contexte de Motoc, et de fests où on nous parle d’inclusion et de stands de préventions, entendre les propos du punk anarchiste dans l’âme, des paroles et des gestes faits pour choquer, c’était quelque peu décalé.

Juste choquer ? Bah non… de l’humour très noir, très très très ironique, blasphématoire, méchant…

Mais de l’humour fait pour que le second effet kiss cool vienne vous prendre par les neurones et secouer le cocotier pour en sortir un peu d’intégrité, de réflexion et d’Humanité.

Ironie, irrespect, provoc à deux balles, j’aurais aimé peut-être un peu plus de finesse dans les propos, mais bon…

Tout le monde sur le même pied d’égalité : on s’en prend tous plein la gueule. Et c’est libératoire autant que jubilatoire, je dois bien l’avouer…

didier super motocultor samedi

– Eva me dit dans l’oreillette que j’ai droit à m’étendre un peu plus… Merci Eva ! Mais là, il me reste à peine 500 mots pour clôturer alors que je n’en suis qu’au 5 ème set… aïe –

RÜYYN sur la grande scène… Que j’aurais aimé les voir sous une tente.

Malgré cela, le groupe de l’écurie LADLO nous emportera dans son Black Metal moderne qui va de blast beats et tremolo pickings à d’autres plans plus éthérés et aériens

. Il y a de longs passages instrumentaux. Le visuel est racé, tout en or et noir.

Après une petite pause, je reprends sous la tente avec les grecs de VILLAGERS OF IOANNINA CITY.

Ah ! Je ne vous raconte pas combien j’attendais de les voir !

Ce sera ma première grosse claque de la journée, même s’il y a beaucoup à redire.

A commencer par les instruments à vents qu’on n’entendait quasi pas.

C’est dommage, car ils sont une bonne partie de l’identité du groupe.

Cela a eu pour effet de donner aux passages instrumentaux un petit goût de vide. Il est vrai, également, qu’on reste sur un modèle hypnotique, au schéma répétitif.

Mais à la différence de Pothamus, on est à fond niveau son et intensité.

Pas forcément d’éclat non plus niveau instrumental, mais bien avec les changements rythmiques du jeu de la batterie.
Mon coup de cœur, c’est essentiellement grâce au chant. Une voix claire qui nous raconte une histoire.

On a juste envie de fermer les yeux et d’écouter « Père Castor ».
Je quitte l’immersion de la tente pour voir si le son est meilleur plus loin. Malheureusement pas…

Comme pour Didier Super, je suis allée voir (en fin de set) BERNARD MINET METAL BAND…

Bon, OK, c’est vrai… on a dansé sur « C’est la fête au village » et chanté sur « Bioman ».

Que voulez-vous… quand on nous prend aux tripes de Proust… Bref, avec une bière et des potes, on a passé un excellent moment de lâcher prise.

Mais, je vais garder le peu de mots qu’il me reste pour mes deux derniers coups de cœur de la journée :

DODHEIMSGARD… « tu vas voir, c’est super ! », me chuchote en criant Sébastien D.,

qui les avait vus au festival Norvégien « At The Gates », il n’y a pas si longtemps.

Et comme il avait raison ! Oui, c’est du Black, donc déjà ça me parle et ça me plaît.

Mais en plus, vous rajoutez une bonne dose d’Avant-Garde, de folie, qui se voit,

avec le jeu scénique du chanteur, et qui s’entend dans sa façon de chanter.

Un vrai moment de communion avec cette musique. Je suis restée scotchée devant cette performance.

Même si j’entends certains, autour de moi, dire que c’était too much, que le gars-là, c’est un vrai frapadingue, c’est nuuuuuuleuhhhhh.

Bah moi, j’en reste encore sur mon p’tit nuage. Dodheimsgard, c’est exactement tout ce que j’aime !

Et on va clore avec un compatriote, ABORTED. Je dis un, car le line-up est tout de même assez fluctuant.

Bon, là, autant vous dire que Sven a mis tout le monde d’accord et surtout au diapason.

Pour commencer le visuel scénique était élaboré.

On a donc ce déferlement de Brutal Death dans la tronche, avec une voix grosse comme les boules de… l’Atomium ! (What did you expected for?!). Il est impressionnant !

Et là, je ne dis rien sur les pits en folie.

Au contraire. Bien qu’en ma qualité de Mémé, je ne vais certainement pas y mettre un orteil, mais j’apprécie ce débordement d’énergie,

tout en restant étonnée du show.

J’ai quand même plus l’impression d’un Sven qui fait tout le taf scénique. On ne voit que lui. On n’entend que lui.

C’est Sven, quoi ! Et c’est bon !

C’est très bon… Notamment dans la générosité de l’échange avec le public.

D’ailleurs, il n’oubliera pas de rappeler qu’il terminera sa tournée un mois plus tard, toujours dans le coin…

A Vallet, au Muscadeath ! OK, rendez-vous pris !

Très belle journée qui se terminera ici, pour ma part. On se retrouve pour la dernière partie ?

 

Rappel : prenez vos pass pour 2025 ! La billeterie est ouverte et ça fait un joli cadeau de Noël

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