Le Motocultor 2024

Du 15 au 18 août 2024

Carhaix – 29

 

Texte : Mémé Migou

Photos : Branwenn Photographie

https://www.instagram.com/branwennphotographie/

 Merci pour les photos et RDV sur son site

Vendredi 16 août

 

J’ai eu beau me coucher à 5h du mat, je suis d’attaque à 12h45, pour KARRAS !

D’accord, de la journée, je ne boirai que de l’eau…

D’autant plus qu’on ne va pas en manquer. Le site commence à s’embourber.

On n’aura de cesse de passer la cape de pluie, la retirer, la remettre tout au long de la journ… du festival !

On est en Bretagne, pardi !

Déjà de loin, Karras, ça envoie sévère.

Je suis étonnée de voir autant de monde, pour un premier slot !

Le circle pit en pleine action- il sera sollicité à chaque titre – va bientôt finir en bain de boue.

Il faut dire, les 3 sur scène se donnent à fond. Les morceaux sont courts

et Diego, sur un coup de latte, vient dégager le retour.

On est Power Violence ou on ne l’est pas ! Pour autant, il règne une bonne ambiance.

Comme me le souffle le copain Pierre Loup (guitariste d’INFERN),

avec qui je passerai une bonne partie de la journée, ils font parfaitement le job pour lancer l’ambiance avec des passages lourds qui alternent avec l’ultra-rapidité du Grind.

 

« Karras, fidèles à leurs habitudes. Ça dépote, c’est efficace. » – Bruno

« Pour un premier groupe de la journée, ils ont su réveiller les gens avec leur recette. Le son était bon. » – PL

Pour le deuxième show de la journée, on se rend sous les tentes pour découvrir HIPPOTRAKTOR.

Et là, c’est la claque !

Le quintet belge de Metal progressif va venir me chatouiller les émotions à un tel point que j’aurais pu en avoir les larmes aux yeux…

mais ce n’est pas mon genre.

N’en demeure pas moins que le set sera l’une des découvertes marquantes du festival, avec une configuration scénique particulière ( l’un des deux chanteurs se trouve en arrière plan, de profil, avec une caisse claire).

C’est rond, touffu, avec des changements de tempi si abruptes qu’ils cassent parfois l’ambiance dans laquelle on se plonge avec délectation.

Pour le coup, il y a tellement d’infos que j’ai un peu peur que les titres ne se ressemblent. Les deux chants sont simplement superbes. Fin du set, on sent leur émotion. C’est leur premier concert en France.

 

« Perso, j’ai bien aimé Hyppotraktor. Nos amis belges sont les bienvenus. C’était bon. » – Marina

 

Je croise Manu, de la page « Humans of Metal » (allez checker sa page, d’ailleurs !),

mon voisin de tente. Ensemble, on teste SLOW FALL…

la platitude des finlandais nous fait penser à un In Flames de chez Wish. Next !

Toujours dans les tests, on passe quelques minutes devant INFECTED RAIN.

Très vite, on ripe des talons. C’est vraiment pas notre tasse de thé.

Par contre, juste avant, c’est avec Manu et Pierre Loup que l’on se gavera de Death Metal, avec INCANTATION. Une belle leçon, qu’ils nous donnent.

On se dit que la journée démarre bien ! Pierre Loup me chuchote de mater dans les coulisses où Rick Rozz, le bonnet enfoncé, vient soutenir les potes.

HEXIS propose un HxC qui ne fait pas que défourailler.

Certes, le chant est clairement celui du genre, avec la panoplie de mimiques énervées.

Mais derrière, guitare, basse et batterie assurent des parties hyper velues.

Quand arrive le moment du morceau lent, flirtant avec le Doom, le chant suit la lignée, ce qui apporte un côté on ne peut plus intéressant.

J’étais assez intriguée de voir ce que donnait NOVA TWINS sur scène.

Du Trip-Hop Metal, groovy, rappant, énergique.

Les deux belles petites nanas en nuisettes blanches à motifs noirs accompagnées de leur batteur, se défendent sacrément bien. Ça joue, c’est indubitable !

 

Néanmoins, je préfère garder ma place aux barrières, juste à côté…

car au set suivant, c’est ni plus ni moins que le groupe de Black Metal Ukrainien, ultra rare en France : 1914 !

Ils étaient attendus par les afficionados du genre.

Comme l’un des membres vit en France, il nous parlera longuement en français, notamment de la situation dramatique qu’ils vivent.

Une chape de plomb en forme de révérence tient le public qui pour une part se trouve hypnotisé par le set.

Car pour l’autre… alors que le chanteur passera la moitié du set à même la foule, on ne coupera pas aux slameurs qui auront même l’art de passer sur la tête du chanteur.

Je jette un œil à BEAST IN BLACK, qui ne me branche pas plus que ça.

Alors quoi de mieux que de se prendre un petit temps de pause en dînant.

Et si je questionnais quelques personnes ? :

« Pour l’instant, c’est excellent. On est arrivés cet après-midi pour 2 jours. C’est la 3ème fois qu’on vient, on a l’habitude. On vient pour des groupes comme Jinjer, Beast in Black, Myrath, Exodus, mais aussi pour découvrir. On ne couche pas au camping. C’est bien meilleur qu’à Saint- Nolff, y a plus d’espace. » – Sylvain, Anne, Aydan, Arwen, Aliénor

 

LEFT TO DIE, ça vous parle ? Des ex- Death, Obituary, Exhumer

et Gruesome qui proposent un tribute to « Leprosy » de Death…

Bah ça ne se rate pas ! On retrouve Rick Rozz, mais aussi Terry Butler, Matt Harvey et Gus Rio. C’est pas Death, certes, mais quand même. On vit un moment de Death… Metal de toute beauté.

Les deux derniers groupes que je mentionnerai se terminent par TH…

Sous l’un des chapiteaux, MYRATH enchante le public de son Prog. aux sonorités moyen-orientales.

Danse du ventre et petit discours piquant sur la colonisation, je reste sur le bas-côté des refrains hyper mélodiques.

 

Et pour clore le reportage, ce sera de la tribune VIP que je savourerai le Metal Progressif d’OPETH. Prog… prog… il y a tout de même un gros retour aux sources avec le growl de Mikael Akerfeldt.

Un show calibré, sans donner l’impression d’être millimétré.

Une vraie pépite que je n’aurais manqué pour rien. Moment de grâce.

 

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