Amarok fest
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Portraits de festivaliers – Part 1 Ertemelle – Amarok Fest 2022

Deux semaines après le Hellfest, le metal a encore résonné en terres Clissonnaises.

Enfin à Gétigné plus précisément via l’Amarok Fest !

Après avoir vécu deux semaines de Hellfest éprouvantes, on a choisi de poser nos oreilles dans un petit festival local.

Et croyez moi, on a adoré !

Alors ici point de grande roue mais comme pour le Hellfest, une attention particulière a été apportée aux festivaliers.

En effet il y avait des animations tout au long de la journée, des foodtrucks et des bars assez nombreux pour tout le monde.

Une attention particulière a été apportée à l’affiche et on pouvait facilement circuler et se garer.

Il y a eu quelques petits couacs qui ont été remontés à l’organisation mais franchement dans l’ensemble c’était très bien fait.

Ce que je regrette, c’est que l’Amarok n’ai pas eu la visibilité méritée

et je maintiens ce que je dis en disant que si on ne participe que à des gros évènements, les petits fests vont disparaitre,

les scènes locales vont mourir et les petits groupes ne pourront plus émerger.

Je sais que ça sonne comme un sermon que personne n’a envie d’entendre mais c’est le cas !

La culture est plus que jamais en péril alors mobilisons nous, surtout sur les évents locaux !

Mais revenons à nos festivaliers, j’ai rencontré trois personnes différentes et il est temps de faire leur portaits !

Car oui je voulais un format qui change et le report à la longue ça peut être lassant alors si on va à la rencontre du public, des exposants

et des bénévoles, ça change et ça peut même vous donner envie de venir, qui sait ? 🙂

Amarok fest

Portraits de festivaliers – Amarok Fest 2022

 

J’ai posé des questions aux festivaliers de l’Amarok avec pour fil rouge les femmes dans le metal.

Et j’ai eu trois portraits différents : une exposante, un bénévole et un festivalier.

Ces trois personnes ont accepté de répondre à mes questions de bon coeur et j’ai été très touchée par leur gentillesse !

On va commencer par le premier portrait dans cet article et ensuite viendront deux autres articles.

En effet quand j’ai réalisé l’importance de chaque portait et de ce que ces personnes avaient à me dire et à nous dire,

je me suis dis qu’il valait mieux leur accorder un article chacun !

 

𝐄𝐫𝐭𝐞𝐦𝐞𝐥𝐥𝐞 – exposante – graphiste et illustratice :

𝐄𝐫𝐭𝐞𝐦𝐞𝐥𝐥𝐞 – exposante – graphiste et illustratrice : ERTEMELLE est une graphiste et illustratrice Nantaise, je la suis sur les réseaux (hello stalkeuse) depuis que je l’ai découverte au Ladlo fest et je suis bluffée par sa créativité.

 

« Bonjour Ertemelle, peux tu te présenter ?

Je suis une illustratrice basée à Nantes et spécialisée dans la scène metal, notamment stoner, post rock, prog,

et également post black (je commence à me diriger vers là).
Mon travail est principalement un mélange entre gravure et couleurs psychédéliques.

Je fais également de la sérigraphie en atelier partagé depuis peu.

Et comment es tu tombée dans le Metal ?

En fait le Metal j’en ai écouté très jeune, petite. J’ai des frangins alors c’est un peu eux qui m’ont initiée à commencer par les classiques: Rammstein, SOAD, Iron Maiden etc. puis j’ai mis un peu ça de côté.

C’est marrant que tu mettes Rammstein dans les classiques

C’est parce que j’ai écouté ça toute petite en fait !

 

Ah ah c’est énorme car on a écouté Rammstein quand ils démarraient. Après Maiden et les autres quoi !

Je n’ai pas commencé par les mêmes groupes que tout le monde

et en fait j’ai écouté beaucoup de rock au collège et après j’ai eu une période sombre musicalement mais n’en parlons pas ! (rires)

En études supérieures j’ai écouté beaucoup de psyché des années 70,

ça me faisait kiffer d’écouter des groupes qui partaient dans tous les sens

et suite à ça je suis passée à la scène stoner et j’ai commencé à grignoter d’autres styles en allant en festival et en concerts.

Depuis peu je suis en radio et ça me permet de découvrir pas mal de groupes ainsi que d’élargir mon champ musical et c’est vachement cool.

Ertemelle Amarok

Et en tant que femme, comment tu vis cette scène ? Penses tu la vivre de manière différente par rapport à un mec qui arrive et qui se pose peut être moins de questions .

.. Alors oui en effet…

 

As tu des freins ?

Non je n’en ai pas, en tout cas d’un point de vue professionnel sur les illustrations,

je remarque que principalement les personnes qui font les pochettes d’album ou qui bossent principalement dans ces identités graphiques Metal sont majoritairement des hommes.

Malgré le fait qu’il y ait des femmes, on les voit très peu, elles sont très peu mises en avant

et je trouve cela extrêmement dommage. Je remarque que les pochettes conçues pour les groupes sont principalement faites par des hommes et c’est pas que je me sente pas légitime, loin de là mais c’est que j’ai pas de représentation.

J’ai peu de modèles féminins. Alors,  j’en ai quelques uns mais elles se font rare, j’ai beaucoup plus de modèles masculins dans ce milieu et c’est dommage au niveau de la représentativité.

On a l’impression parfois de devoir redoubler d’efforts pour être au devant de la scène ou tout du moins que l’on soit mise sur un pied d’égalité graphiquement parlant.

Ertemelle Graphiste Illustratice

Est ce que tu penses que ça remet en doute ta légitimité en tant que modèle féminin dans le graphisme ?

Non à mon avis les gens ne font pas spécialement exprès, c’est plus  :

« ah ben tiens on va choisir tel artiste ou tel artiste parce qu’on adore leur univers graphique » et ça, je ne le remettrais jamais en question.

Mais ce qui n’est pas questionné c’est la parité.

Un exemple : les affiches du Hellfest tirées par l’atelier du Grand Chic, elles sont majoritairement produites par des artistes masculins. J’ai croisé quelques studios comme Branca studio ou Fortifem où dans lesquels on y retrouve des femmes.

Mais par contre en artistes solo, je n’y ai vu que des hommes, excepté Pauline Brochard alias Ô Comptoir des Rêves.
Mais voilà, c’est la seule artiste féminine que j’ai pus relever dans le lot.

 

Tu soulèves un point puisque je ne m’étais pas posé la question… Et maintenant que tu en parles oui même là il manque des femmes en fait…

Il manque des femmes partout dans la scène, autant sur scène que dans le graphisme.

Et comme le dit le mouvement « More Women on stage » scandé par Lola de Pogo Crash Control.

Je trouve ça super bien de montrer que l’on veut plus de femmes, plus de représentativité.

Ce qu’on cherche avant tout c’est s’identifier.
C’est également notre rôle à nous en tant qu’artistes de montrer que les femmes sont extrêmement actives dans cette scène

et de montrer à d’autres femmes et personnes de tout genres (trans etc.) que nous avons totalement notre place,

il faut faire passer ce message comme quoi qu’il ne faut pas se bloquer ni se freiner,

que le metal c’est n’est pas qu’une musique de bonhomme, de gens qui boivent de  la bière et qui rotent.

Cette scène ce n’est pas que le metal saucisse !

 

Mais les femmes elles peuvent aussi boire de la bière et roter !

Oui mais par contre (scarcasme) elles doivent être habillées sexy avec du cuir etc. !

 

C’est vrai ! Evidemment…. J’avais oublié ce détail, si tu n’es pas sexy, tu n’es pas une vraie femme !

Ca fait aussi partie de notre travail de montrer que c’est accessible à tout le monde

et qu’il faut arrêter de se poser la question : suis-je légitime d’appartenir à cette scène ou pas ?

Que tu sois néophyte ou totalement expert dans cette musique, chacun a sa place ! Il faut bien commencer quelque part !

Que ça soit la musique ou les illustrations, tu ne les fais pas avec tes organes génitaux alors à partir de ce moment là tout va bien !

Et que viens tu faire à l’Amarok ?

Je suis présente en tant qu’exposante afin de présenter et vendre mes illustrations mais également pour voir des concerts !

Même si je tiens mon stand je n’ai pas le temps de tout voir, mais je suis également là pour faire du contact !

C’est important d’être présente sur ce genre d’évènements pour faire découvrir mon travail aux gens.

 

amarok

Merci à toi Ertemelle et merci à l’Amarok pour ce très beau festival !

Vous pouvez bien entendu suivre Ertemelle sur son compte instagram  et sur sa page Facebook

et à la radio sur YCKM !

 

 

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6 Comments

  1. J’aime beaucoup son travail, c’est très chouette! (Et rien à voir mais j’adore le haut/la robe que tu portes sur la photo ^^)

  2. Super article ! A travers ce jeu de question/réponse vous abordez des thèmes qui me parlent tellement… Je suis une nana plutôt classique et discrète qui se font facilement dans la masse. Autour de moi les gens ont l’air très surpris quand ils découvre que oui, j’aime le métal et les concerts de métal. Et c’est marrant parce que j’ai justement partagé l’interview de Lola de Pogo Car Crash Control il y a quelques semaines dans mon fil d’actu pour sensibiliser à cette problématique qu’est la visibilité et la place des femmes sur ce genre d’événement (en coulisse comme sur scène). Hâte de découvrir les autres portraits 😇

  3. c’est chouette quand tout se passe bien, des petits couacs il y en a toujours 🙂

  4. J’adore ce genre d’article ! tu as eu raison de tenter, effectivement ça change !
    Et tu as tout à fait raison de rappeler de soutenir les petits festivals si on ne veut pas qu’ils disparaissent, en plus je trouve que l’ambiance est différente

  5. merci pour cet article tres insctructif

  6. […] vous prépare la fin des interview faites à l’Amarok Fest et le […]

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