Attention article humoristique et léger – La team premier degré vous allez être en PLS !
Nantes est bel et bien en Bretagne. Capitale historique des ducs, ancrée dans la culture bretonne et dans le cœur de ses habitants, la ville n’a jamais cessé d’appartenir à cette région.
Malgré un découpage administratif artificiel, l’histoire, les monuments et l’identité populaire tranchent clairement la question : Nantes est en Bretagne, débat clos.
Vous me connaissez déjà un peu : je suis bretonne et finistérienne,
vous savez avec ce petit mélange de caractère forgé par les vents d’ouest et d’attachement viscéral à ma terre.
Et comme beaucoup d’entre vous, j’ai souvent entendu, au détour d’une conversation, cette sempiternelle question : « Mais alors, Nantes, est-ce que c’est en Bretagne ou pas ? »
Eh bien, laissez-moi vous le dire franchement : oui, Nantes est en Bretagne, et le débat est clos depuis longtemps.
Et si certains veulent encore chipoter, je vais vous raconter pourquoi, preuves à l’appui !
Parce que parfois, un peu d’histoire, de culture et de vécu valent mieux qu’un tableau administratif froid.
Nantes et la Bretagne : un lien historique indissociable
Commençons par un petit voyage dans le temps.
Nantes n’a pas juste été « reliée » à la Bretagne, elle en a été le cœur politique et institutionnel pendant des siècles.
La capitale des ducs
Au XVe siècle, c’est à Nantes que résidait la cour des ducs de Bretagne.
François II y fit ériger le célèbre Château des ducs de Bretagne, forteresse élégante qui trône toujours en plein centre-ville. C’est aussi là qu’Anne de Bretagne, figure emblématique, vit le jour.
Deux fois reine de France, mais avant tout duchesse, elle incarne cette identité bretonne que Nantes a portée haut.
Franchement, imaginez : une capitale ducale, un château qui porte le nom de « ducs de Bretagne »,
et on voudrait nous faire croire que la ville n’est pas bretonne ? Je vous laisse juger…
💡 Fun Fact : Anne de Bretagne est la seule femme de l’histoire à avoir été deux fois reine de France.
Et elle était née à… Nantes, évidemment !
Les institutions
Nantes n’était pas qu’une vitrine symbolique. La ville abritait des institutions majeures :
la Chambre des comptes de Bretagne y fut installée dès la fin du XVe siècle.
C’était un peu la tour de contrôle financière du duché. Plus tard, même le Parlement de Bretagne y siégea temporairement avant de s’installer définitivement à Rennes.
Autrement dit : si vous vouliez gouverner la Bretagne, il fallait passer par Nantes.
Nantes et la Bretagne : un lien culturel et populaire
Une identité qui perdure
Les Nantais eux-mêmes ne s’y trompent pas.
D’après un sondage récent, près de 80 % des habitants se considèrent comme Bretons, contre une infime minorité qui se rattache aux Pays de la Loire.
Voilà qui résume tout : l’identité ne se décrète pas, elle se vit.
💡 Fun Fact : à Nantes, vous croiserez parfois des drapeaux Gwenn ha Du accrochés aux balcons ou dans les stades.
Pas très ligérien comme réflexe, n’est-ce pas ?
Les traces dans la vie quotidienne
En vous promenant à Nantes, vous pouvez d’ailleurs encore sentir cette identité.
Le château est un symbole évident, mais il y a aussi les plaques bilingues français-breton dans certains quartiers, les associations culturelles bretonnes, les bagadoù qui animent les fêtes,
et même certains cafés où l’on entend résonner quelques mots de brezhoneg.
Quand vous goûtez une galette-saucisse dans une fête locale, vous n’êtes pas en Anjou ni en Touraine : vous êtes bel et bien en Bretagne, avec toute sa convivialité et ses traditions.
Le grand malentendu administratif
Alors pourquoi cette confusion persiste-t-elle ?
À cause d’un découpage administratif moderne qui, il faut le dire, n’a rien à voir avec l’histoire.
Les années 1950 et l’invention des « Pays de la Loire »
En 1956, on décide de créer des régions administratives.
Pour des raisons politiques et économiques (ne jamais sous-estimer la volonté parisienne de réorganiser la carte), on place la Loire-Atlantique, donc Nantes, dans cette nouvelle entité appelée Pays de la Loire.
Mais soyons honnêtes : cette construction est artificielle. Historiquement, culturellement, linguistiquement, Nantes appartient à la Bretagne. Les cartes anciennes en témoignent toutes.
💡 Fun Fact : l’expression “Pays de la Loire” n’a aucune existence historique avant 1956. C’est une pure invention administrative.
Le cœur contre la carte
Je le dis souvent : une carte ne fait pas une identité.
Et en l’occurrence, les habitants eux-mêmes n’ont jamais cessé de se sentir Bretons.
Depuis les années 1970, des mouvements de réunification militent pour le retour officiel de Nantes en Bretagne administrative. Les manifestations ont parfois réuni des dizaines de milliers de personnes.
C’est dire si la flamme est toujours vive.
Nantes, ville bretonne… et métropole créative
Au-delà du débat historique, Nantes est une ville qui incarne parfaitement l’esprit breton : ouverte, créative, tournée vers la mer et fière de ses racines.
Une ouverture sur l’Atlantique
La Loire n’est pas une barrière, mais une ouverture.
Depuis toujours, Nantes a regardé vers l’océan, comme toute la Bretagne. Ses chantiers navals, son port, ses échanges avec le monde en font une ville d’eau, profondément maritime.
Et ça, croyez-moi, c’est typiquement breton.
Une vitalité culturelle
Quand on pense à Nantes aujourd’hui, on pense aux Machines de l’île, au Voyage à Nantes, aux festivals qui animent la ville toute l’année.
Cette créativité, cette audace artistique, c’est dans l’ADN breton : un mélange de tradition et de modernité, d’enracinement et d’ouverture.
💡 Fun Fact : la troupe Royal de Luxe, qui a créé les géants nantais, a commencé son aventure… à Brest, avant de s’installer à Nantes. Comme quoi, les villes bretonnes se passent volontiers le flambeau de la créativité !
Parole de Finistérienne
Je vous vois sourire : mais pourquoi est-ce que je m’emballe autant sur ce sujet ?
Parce que je suis finistérienne, et que pour nous, l’identité bretonne, c’est sacré.
Dans le Finistère, on vit au bout du monde (Penn ar Bed en breton).
On a ce rapport particulier à la terre et à la mer, au patrimoine et à l’avenir. Alors forcément, quand j’entends qu’on discute encore de savoir si Nantes est bretonne, je ne peux pas m’empêcher de rire un peu.
C’est comme si on me demandait si le kouign-amann est breton ou pas. La réponse est tellement évidente qu’elle ne mérite pas débat.
💡 Fun Fact : le mot Finistère vient du latin Finis Terrae, “la fin de la terre”. Mais pour nous, c’est surtout “le début de tout”.
Débat clos, mais combat toujours vivant
Aujourd’hui, dans les faits, Nantes n’est pas rattachée administrativement à la Bretagne.
Mais le combat pour la réunification continue. Et honnêtement, c’est un combat du cœur plus que de paperasse.
Les arguments sont là :
-
Historiques (capitale ducale, institutions, monuments).
-
Culturels (langue, traditions, identité vécue).
-
Populaires (les Nantais eux-mêmes s’affirment Bretons).
Et le ressenti est encore plus fort
Quand vous flânez sur les bords de l’Erdre, quand vous prenez un café place Graslin, quand vous visitez le château, vous sentez cette âme bretonne.
Elle est là, dans les pierres, dans les sons, dans les visages.
💡 Fun Fact : certains habitants de Loire-Atlantique parlent de leur département comme du « 5e département breton ». Une jolie façon de remettre les choses à leur place.
Conclusion : Nantes est bretonne, et je signe
Alors oui, administrativement, on pourra encore tergiverser,
mais pour moi, pour les Nantais, et pour beaucoup d’entre vous, la réponse est limpide : Nantes est en Bretagne.
Et je vous le dis avec ma voix de finistérienne : le débat est clos. Point.
La prochaine fois que vous êtes à Nantes, que vous sirotez un café dans un lieu cosy ou que vous vous perdez dans ses ruelles pleines de charme, rappelez-vous que vous êtes bel et bien en Bretagne.
Et croyez-moi, ça change tout.


















