Dimanche 22 juin 2025, Clisson. Quatrième et dernier jour.
Le soleil tape dur, les jambes deviennent molles… mais dans les cœurs, c’est encore la rage, la passion, et une excitation fébrile pour la plus belle journée du festival.
Trois sets d’anthologie vont nous retourner : Lorna Shore, Fleshgod Apocalypse, The Kovenant… et une claque: Shaârghot.
Spoiler : on s’en souviendra longtemps.
🔥 Lorna Shore – 16h00 – Mainstage 2
On était prêts. Mais eux aussi.
Dès les premiers instants, Lorna Shore nous a broyés dans un mélange majestueux de violence, de précision chirurgicale et d’émotion noire.
Will Ramos, toujours aussi habité, est apparu comme un spectre ultra-contrôlé.
Ses hurlements déchirent le ciel, ses growls semblent sortir d’un gouffre sans fond.
Chaque morceau frappe comme une météorite. “Sun//Eater” ouvre le bal, les orchestrations sont titanesques,
et le public entre en transe. “Oblivion” : explosion générale.
Et le final ? “To the Hellfire”, évidemment. Et là, c’est le cataclysme. Des flammes, des confettis, une fosse en furie. Des corps en suspension, un wall of death mythique.
💬 “On a survécu à Lorna Shore. Enfin… à moitié.”
💀 Shaârghot – 17h00 – Temple
Shaârghot, c’est plus qu’un concert : c’est une expérience.
Les silhouettes cyberpunk envahissent la scène, baignée de fumée noire et d’effets stroboscopiques.
Le groupe déploie une esthétique post-apocalyptique à couper le souffle, digne d’un Mad Max halluciné. Scénographie impeccable, gestes ritualisés, riffs industriels abrasifs : la Temple devient un théâtre, un champ de bataille, une rave d’outre-monde.
Le public ? En fusion. Slams, cris, danses saccadées. Une transe collective s’installe. Impossible de rester extérieur. Même depuis le fond, on sent la fièvre grimper.
💬 “La Temple dégueule… c’est trop petit pour eux. Donnez-leur une Mainstage. De nuit. Urgence.”
🎻 Fleshgod Apocalypse – 17h45 – Altar
Ambiance toute autre dans l’Altar, mais la tension ne redescend pas.
Les Italiens de Fleshgod Apocalypse prennent possession de la scène en véritables seigneurs d’opéra extrême. Costumes d’époque, piano à queue, nappes orchestrales, growls profonds et voix lyrique féminine envoûtante.
Oui, tout ça, en 40 degrés sous chapiteau.
Le set est intense, millimétré, baroque, brutal, et beau. Une liturgie symphonique en pleine fournaise.
Les titres de King, Labyrinth ou encore Veleno résonnent dans une Altar comble, hypnotisée.
💬 “Si Mozart avait écouté du death, il aurait foncé au premier rang.”
👽 The Kovenant – 20h50 – Temple
Place au culte. The Kovenant revient d’outre-espace pour jouer l’intégralité de leur album culte Nexus Polaris (1998).
Pour beaucoup, une surprise.
Pour d’autres, une révélation. Ambiance glacée, nappes industrielles, visuels cosmiques et riffs tranchants.
La voix est intacte, le jeu scénique sobre mais charismatique. Le public, d’abord intrigué, se laisse happer. “The Sulphur Feast”, “Planetary Black Elements”, “Bringer of the Sixth Sun” – des titres d’un autre temps, joués avec une précision de chirurgien cybernétique.
💬 “Un voyage interstellaire au pays du black sympho. Merci pour le trip.”
🎆 Clap de fin
Knocked Loose a achevé la Warzone dans un déchaînement hardcore furieux,
mais les images qui resteront du jour 4 sont avant tout les fresques sonores, les envolées baroques, les hurlements cosmiques et le chaos ritualisé de Shaârghot.
Hellfest 2025 se termine dans une apothéose symphonique et brutale.
Une journée de feu, de grâce noire et d’émotions fortes. On a tout donné. Et on recommencera.
🎟️ Rendez-vous en 2026. Clisson, toujours. L’enfer, à jamais.
D’ailleurs qui a ses billets ?
Merci Run to the Pict pour ces jolies photos <3